Des Québécois arrêtés le week-end dernier à Toronto, après les manifestations contre le G20, reviennent à Montréal avec des témoignages à faire frémir. Ils ont eu froid, faim et peur. Ils ont pleuré, grelotté. Parfois, ils ont ri. Et tous se pincent ces événements se sont-ils vraiment passés dans le Canada du XXIe siècle? Mis à jour le 2 juill. 2010 Dans la vie de tous les jours, Maryse et Jacynthe Poisson sont des étudiantes d'université vives, intelligentes et engagées. La première étudie en travail social, la seconde en droit international. L'été, elles travaillent comme animatrices, l'une avec des jeunes, l'autre dans un quartier défavorisé. Ce sont aussi des soeurs jumelles. Elles ont 21 ans. Mais pendant un cauchemar qui aura duré presque 60 heures, Maryse et Jacynthe n'étaient plus rien de tout cela. Elles étaient devenues des détenues désignées par un numéro inscrit sur un bracelet 5366 pour Maryse, 5340 pour Jacynthe. Pendant ces presque 60 heures, Maryse et Jacynthe ont mangé seulement quelques sandwichs au fromage Kraft. Parquées dans des cellules aux murs grillagés, leur univers se limitait à une toilette chimique laissée à la vue de tous, à un néon jamais éteint et à un plancher de béton froid. Elles se sont fait confisquer leurs chaussures, leur montre et leur soutien-gorge. Oui, oui, leur soutien-gorge. C'est à cause de l'armature de métal, potentiellement dangereuse, paraît-il. Au moment de monter dans le fourgon cellulaire, Jacynthe s'est même fait prendre ses lunettes. Comme elle est très, très myope, elle a passé près de trois jours dans le brouillard, incapable de lire les badges des policiers qui la traitaient comme elle n'avait jamais imaginé être traitée dans son pays, le Canada. Car cette histoire se passe bel et bien au Canada, en 2010. Jacynthe et Maryse font partie du millier de personnes qui ont été arrêtées après que des casseurs eurent fait déraper les manifestations contre le sommet du G20. Il était environ 8h45, dimanche, quand les policiers armés sont entrés dans le gymnase de l'Université de Toronto où elles dormaient en compagnie de 200 autres jeunes Québécois. Police! Haut les mains!» ont crié les agents. C'est là que le cauchemar a commencé. Il s'est terminé quand elles sont rentrées à Montréal, dans la nuit de mardi à mercredi, avec une accusation de complot sur les bras. Nous nous sommes rencontrées dans un café, où elles m'ont raconté leurs deux jours et demi d'incarcération, leurs moments de révolte, de déprime et d'impuissance. Mais aussi les bulles d'humour et de solidarité. Leur récit confirme ceux d'autres manifestants arrêtés au cours du week-end. Il recoupe les observations de l'Association canadienne pour les libertés civiles, selon laquelle la vaste opération policière du week-end était disproportionnée, arbitraire et excessive». Le hasard L'avocat que Jacynthe et Maryse ont fini par consulter avant d'être libérées leur a conseillé de ne pas témoigner publiquement des événements du samedi, jour de la grande manifestation, tant que leurs démêlés judiciaires ne seront pas terminés. Je me contenterai donc de noter que c'est le hasard le plus pur qui les a fait atterrir dans les autocars nolisés par la Convergence de luttes anticapitalistes CLAC, qui ont amené des dizaines de manifestants à Toronto. Pourquoi manifester contre le sommet des chefs d'État? Maryse voulait dénoncer certaines positions du gouvernement Harper, comme le rejet de la taxe bancaire. Jacynthe voulait se faire une meilleure idée du G20. Ses professeurs en parlent plutôt favorablement. Elle voulait voir l'autre côté de la médaille. Au lieu de ça, elle est passée de l'autre côté du miroir... Réveil brutal Après l'arrivée des policiers, les jeunes ont été sommés de rester assis, les mains à la vue des agents. Interdit de s'habiller. Interdit de se rendre aux toilettes. Un à un, ils ont décliné leur identité, fait fouiller leur sac, tendu leurs mains pour se faire menotter. Et ont attendu. C'est là qu'un policier a demandé à Jacynthe de lui remettre ses lunettes. En cas d'accident du fourgon cellulaire, elles risquaient de lui causer des blessures. Arrivées au centre de détention temporaire, c'est le choc ces cages métalliques, ces toilettes découvertes, ça semblait sortir d'un mauvais film. Dans une cage, il y avait plein de filles toutes recroquevillées. C'était dégradant», raconte Maryse. Dans leur récit, Maryse et Jacynthe ont de la difficulté à situer les événements dans le temps. Faute de points de repère, les étapes de leur détention se fondent en un magma où certains éléments se découpent avec une précision chirurgicale. On devait crier pour tout. Pour avoir de l'eau. Du papier toilette. De temps en temps, on recevait un petit verre en styromousse ou quelques feuilles de papier», raconte Maryse. Certains détenus s'entassaient à 30 dans une cage. Quand ils avaient faim ou soif, ils secouaient la plaque de métal fixée sur la grille. Le vacarme était infernal. Les policiers se promenaient entre les cages en criant des noms et des numéros, l'air perdu. Dans la cellule de Maryse, il y avait une femme qui souffrait de problèmes de santé mentale. Elle réclamait ses médicaments. Calm down», lui disaient les policiers. Elle a fini par péter une coche, elle a crié et frappé sur les murs.» Il a fallu qu'elle en arrive là pour obtenir des soins. Dépouillées de tous leurs biens, les prévenues qui avaient été surprises dans leur sommeil ne portaient pour la plupart qu'un short et une camisole. Certaines ont obtenu des chaussettes ou un chandail. Toutes ont eu froid. Fouille à nu Impossible de dormir trop froid, trop bruyant. À un moment, on a commencé à appeler les jeunes femmes une à une. Celles qui revenaient tremblaient et pleuraient. Elles venaient de subir leur première fouille à nu. À un moment, les filles» sont transférées, pieds et mains liés, vers la Cour, puis vers la prison des femmes. Deuxième fouille à nu, devant une porte ouverte cette fois. À un moment, les jumelles subissent un interrogatoire surréaliste. As-tu l'intention de te suicider dans les deux prochaines heures?» Puis Es-tu folle?» Elles s'étonnent encore de cette formulation méprisante. À la prison des femmes, les prisonnières finissent par recevoir leur premier repas digne de ce nom et des uniformes verts qui les tiennent plus au chaud. Mardi, elles comparaissent enfin devant le juge, qui les informe de leur acte d'accusation complot avec intention criminelle. Avant de partir, Maryse et Jacynthe doivent encore signer leurs conditions de libération. Signez tout de suite», leur dit le policier. Quand elles prennent le temps de lire le document, elles se font menacer de retourner en prison. Quand elles protestent, elles se font répondre La prochaine fois, vous irez commettre votre crime au Québec!» Enfin libres, les filles tombent dans les bras de leur père. Mais encore faut-il aller chercher leurs biens à la prison des femmes. Maryse retrouve presque tout, sauf une écharpe, un manteau et une petite culotte d'une couleur suspecte le noir... Jacynthe, elle, n'a jamais récupéré ses affaires. Elle est sortie de prison sans papiers d'identité, sans carte bancaire. Et sans lunettes. Montagnes russes Pendant leur incarcération, les deux jeunes femmes ont connu les montagnes russes, passant de la colère à l'abattement. Parfois, les détenus se livraient à des jeux pour passer le temps. Des jeux d'enfant où, par exemple, ils personnifiaient des animaux pour défier les policiers. Ils nous traitaient comme des animaux, alors...» Et il y a aussi eu des moments de délire joyeux. Dominic, étudiant en sociologie, raconte comment les gars de sa cellule ont fabriqué un ballon en plastique et styromousse. C'était l'Italie contre le Ghana... Mais ces moments de légèreté ne changent rien au fond des choses Maryse, Jacynthe, Dominic, tout comme Émilie Guimond-Bélanger, l'émissaire de Québec solidaire au G20, elle aussi accusée de complot, ont tous été profondément choqués par ce qu'ils ont vécu. Jamais je n'ai senti que les policiers me considéraient comme si j'étais présumée innocente», dit Jacynthe. Jamais je n'aurais cru que mes droits pouvaient être violés comme ça», dit sa soeur jumelle. Émilie Guimond-Bélanger souffre d'hypoglycémie et il a fallu qu'elle se sente défaillir pour qu'un policier prenne son état au sérieux. Je ne demandais pas des oreillers de plume, je voulais juste manger!» Et tous racontent comme il était pénible d'être maintenus dans l'ignorance absolue de ce qui les attendait. Pire d'être sans cesse nourris de faux espoirs. Le verre d'eau s'en vient; le coup de fil, c'est pour bientôt. Des heures plus tard, toujours rien. Dominic est un jeune homme costaud de 23 ans. Mais à un moment, il a craqué. Une nuit, il a vu ses compagnons couchés sur le sol, grelottant dans leur sommeil. On aurait dit qu'ils faisaient une crise d'épilepsie.» Dominic a alors éclaté en sanglots. Pendant un moment, il a eu l'impression d'être à Guantánamo. Les gars de sa cellule ont d'ailleurs rebaptisé leur prison. Ils l'ont appelée Torontonamo».
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Histoire de FamilleL’histoire de L’Auberge des Glazicks remonte à 1870, du temps où celle-ci était encore une maréchalerie. Le travail devenu plus difficile au début du 20ème siècle, la grand-mère d’Olivier Bellin décide d’ouvrir une ferme et d’y mettre la famille au travail. Les produits sont ensuite servis dans un restaurant, installés en lieu et place de la les ouvriers et habitants du village se retrouvent au déjeuner autour de plats traditionnels et lors de grands banquets et mariages avec les classiques bretons comme les Saint-Jacques, Homard à l’américaine, Gigot d’agneau, Noix de veau ou plateaux de fruits de mer. La transmission se fait de mère en fille et Olivier grandit, souvent présent aux côtés de sa mère, en cuisine, prêt à goûter chacun des plats qu’elle y prépare. PParcours du ChefSans réelle vocation, sauf celle d’être gourmand, Olivier Bellin part faire son apprentissage au Lycée Le Paraclet à Quimper. Il y rencontre le Chef Jean-Pierre Guillaume qui va l’aider à motiver son parcours avec passion. En 1991, il remporte le concours de Meilleur Jeune Chef de l’Ouest, ce qui lui ouvre de nombreuses portes. Il choisit les Landes, à Magescq, chez Jean Coussau et découvre les produits du Gers, foie gras et champignons, saumon de l’Adour, gibier et truffe. A Pont Aven, plus près de ses racines, Olivier entre ensuite dans la brigade de Guy Guilloux, à La Taupinière. C’est certainement ici qu’il apprendra à sublimer les plus beaux produits de la jour, le célèbre Chef Joël Robuchon vient déjeuner au restaurant. Olivier en est un fan, tout autant qu’une adolescente peut l’être d’un chanteur à succès. Chez lui, il prend soin de collectionner toutes les coupures de presse qui évoque son travail. Sa seule obsession est d’un jour travailler pour lui. A la fin du repas, le Maître passe en cuisine. Olivier lui a préparé un Bar grillé au four avec quelques petites crêpes de pommes de terre et, discrètement, a su ainsi se faire remarquer. Pour l’heure, il faut pourtant passer par le service militaire, dans les cuisines du Quai d’Orsay puis bientôt au service personnel du Ministre des Affaires Étrangères, une autre belle Bellin rejoint ensuite la Suisse, chez le Chef créatif et inspiré Denis Martin. Il y découvre une approche de la cuisine graphique, épurée, faite de lignes et de traits. Au bout de six mois, le secrétaire de Joël Robuchon l’appelle pour lui proposer un poste. 5 jours plus tard, il est prêt à commencer à Paris, au restaurant Jamin, épaulé par Frédéric Anton et Benoit Guichard. Le rêve dure deux ans à la fin desquels Olivier Bellin rejoint l’Auberge Bretonne de Jacques Thorel, à La Roche-Bernard. Un an plus tard, il décide de reprendre les cuisines de l’auberge familiale, à Plomodiern. Après un démarrage difficile, qui l’oblige à séjourner 6 mois chez son grand-père en Bourgogne et où il en profite pour visiter les tables locales et découvrir les produits et recettes régionales, il devient officiellement le Chef de la maison en février deux années, il retrouve la clientèle que s’est construite sa mère, composée d’ouvriers et de familles venues célébrer baptêmes et mariages. Bientôt, il veut se lancer le challenge de faire profiter de tout son apprentissage et d’apporter une table de renom à son village natal. En février 2003, Gilles Pudlowski remarque son travail et publie un article dans le magazine Le Point. L’effet est immédiat qui lance définitivement la maison vers les hautes sphères de la gastronomie. L’année suivante, le Guide Michelin le repère et en 2005 lui décerne une première étoile. L’opération Food France d’Alain Ducasse apporte aussi une visibilité extraordinaire à Olivier Bellin et le motive à relever le challenge de la deuxième étoile. Elle arrive en 2010 et son impact va au-delà de toutes les attentes, au point de déstabiliser toute l’équipe et le Chef lui-même. Propriétaire depuis 2014, Olivier Bellin a trouvé désormais un bel équilibre dans sa maison classée désormais parmi les Relais & Châteaux et Les Grandes Tables du Monde. De quoi lui permettre d’atteindre bientôt de nouveaux horizons…​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​​Esprit de la cuisineDissimulée derrière la pureté de produits sélectionnés avec une extrême rigueur, la cuisine d’Olivier Bellin est marquée par la technique. L’homme est un véritable auteur qui cherche à rendre ses plats parfaitement lisibles, cohérents et représentatifs de sa région. Le Chef veut raconter son terroir, celui de la pointe Finistère, avec goût et force et n’hésite pas à associer les produits tripiers aux profondeurs de l’océan comme cette langoustine mariée à un crémeux au boudin noir ou le pied de cochon à des coques en farce où de nombreux cuisiniers évoquent une cuisine entre terre et mer », lui a créé une véritable écriture terre + mer ». Aussi, ses recherches sur le blé noir lui ont apporté une signature unique, créant par exemple un beurre parfumé étonnant ou une glace carrazin » caramel et sarrazin. Ce produit authentique du Finistère se retrouve alors décliné dans nombre de ses compositions. Comme dans le Kig Homardz », son interprétation du Kig Ha Farz, plat traditionnel local, où il allie cochon, blé noir et homard dans une subtile modernité bluffante. Ici, la cuisine a du caractère tout en montrant une certaine et délicate élégance. Réservez votre table par téléphone au +33 2 98 81 52 32Esprit de la salleDans la salle aux couleurs douces, riche de grands espaces entre les tables et ponctuée de quelques détails sculptures en bois flotté ou vases en céramique de Zavella, l’équipe accompagne avec délicatesse le travail d’Olivier Bellin. Elle attise la curiosité des clients sur la qualité des produits de la région et la belle histoire du lieu. Tout en observant, à travers la large baie vitrée, la route des nuages sur la baie de Douarnenez, on se laisse ainsi raconter la cuisine du Chef et son amour du Finistère, avec décontraction mais non sans rigueur et efficacité indissociables des plus belles l'univers de notre céramiste Nathalie DerouetNous informons notre aimable clientèle que nous n'acceptons pas les chiens. Réservez votre table par téléphone au +33 2 98 81 52 32LLa CaveL’Auberge des Glazicks dispose d’une cave riche de plus de 700 références, ouverte sur l’ensemble des régions de France. Du Languedoc Roussillon à l’Alsace en passant par les incontournables Bourgogne et Bordeaux, la carte des vins suggère de compléter l’aventure finistérienne avec quelques-uns des plus beaux flacons. Des vins puissants aux nez profonds ou aux saveurs plus minérales se laissent ainsi découvrir pour des harmonies pleines de justesse avec les plats du Chef Olivier Bellin. Partez également à la découverte des producteurs locaux, et déguster des vins typiques du fief vendéen qui exprime à eux seuls toute la richesse du terroir Guide Michelin 2 étoiles depuis 2010Gault&Millau 17,5 / 20 – 4 ToquesMembre des Grandes Tables du Monde 2012Relais & Châteaux 2017Olivier Bellin Chevalier des Arts et Lettres 2011Trophée du Jeune Chef National Guide Champérard 2007Trophée du Jeune Chef National Guide Pudlowski 2007Maître RestaurateurTrophée du Jeune Chef Régional Guide Champérard 2003
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